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Briser le cercle du silence
Un édito de Dorian de Meeûs. Rédacteur en chef – La Libre Belgique -Publié le 14-03-2024 à 00h00
Humiliations, comportements dégradants et atteinte à l’intégrité physique. L’armée belge se serait bien passée de ce nouveau scandale qui entache son image. Un peloton du quatrième bataillon du génie d’Amay a été dissous suite à une enquête interne. Celle-ci révèle que quelques dizaines d’officiers, de sous-officiers et de militaires sont impliquées dans des faits de violence, d’abus de pouvoir et dans des comportements sexuels inappropriés.
Les faits sont graves. Ils concernent des jeunes recrues, mais pas seulement. C’est toute une unité qui semble s’être habituée à ces actes dégradants. Une gravité accentuée par leur caractère structurel et répétitif sur plusieurs années. Comme dans d’autres milieux, ces pratiques ne se seraient jamais installées dans le temps sans le silence qui les enveloppe.
Comme pour les dérapages dans les cercles étudiants, les bizutages, ou encore les totémisations entre scouts, ces rites de passage s’accompagnent parfois de chantage et de menaces. Et les victimes sont généralement les bourreaux de demain.
Cette affaire rappelle le calvaire du jeune Sanda Dia. Sa mort, en 2018, des suites de son bizutage au cours duquel on l’a forcé à boire de l’huile de poisson avait ému le pays. Dix-huit camarades de cet étudiant ont depuis été condamnés pour coups et blessures ayant involontairement entraîné la mort.
Plus que des faits divers, ces pratiques toxiques sont le reflet de notre société. La seule vigilance de l’armée, des unités scoutes ou des universités ne suffira jamais. La force de la tradition et l’illusion de la camaraderie semblent ici particulièrement dévastatrices. Collectivement, cessons de percevoir les bizutages et autres baptêmes comme des rites obligés d’intégration. Il faudra la détermination et le courage des victimes et témoins pour briser le cercle de ce silence insidieux. Il est souvent le complice le plus puissant d’une certaine forme de déshumanisation.
Proposition de résumé
Des faits graves de bizutage dégradants ont été révélés au sein d’un peloton militaire à Amay. Ils visaient pour l’essentiel de jeunes soldats. À cause du silence, ils se perpétuaient depuis longtemps. Il faut arrêter de trouver inévitables ces rites d’intégration que l’on retrouve dans d’autres corporations (étudiants, scouts) et où les victimes souvent deviennent auteurs. Il faut surtout « briser le silence » qui les permet.
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