UAA 6 : extraits des travaux d’élèves au sujet de Pierrot le Fou (Jean-Luc Godard)

Amusement – Intérêt – Ennui – Beauté – Réalité

Cinématographiquement…

J’étais un peu perdu, car les transitions entre les scènes du film sont très brusques.
Les « bagarres » étaient drôles, car ils ne se battaient pas vraiment.
Le film m’a intrigué, car j’avais du mal à comprendre tout ce qui se passait. Les personnages utilisaient des mots bizarres et une manière de parler originale. Ils parlaient souvent comme s’ils lisaient des poèmes.
Ce film m’a procuré beaucoup d’ennui et d’incompréhension. En effet, il parlait beaucoup et ça m’a embrouillé.
Je n’ai pas toujours tout compris, il y avait des scènes pour moi incohérentes, aussi beaucoup de « citations » et certaines phrases qui m’ont plu.
Au début, j’ai trouvé ce film assez déroutant à cause de la manière dont la narration est faite, ce que je trouve plutôt intrigant et spécial. Mais ça m’a plu au final.

Émotionnellement

J’ai ressenti beaucoup de haine et de colère, à la fin, déjà quand la femme de Pierrot le trompe et ensuite quand Pierrot décide de la retrouver et de la tuer pour ensuite se tuer lui-même.

L’amour

Je me rappelle le moment où Ferdinand et Marianne sont chacun dans leur voiture et ensuite, par la vitre, s’embrassent. J’ai trouvé ça très mignon et romantique.
« Avoir une copine est-ce si bénéfique ? »
Le mauvais amour engendre la haine et il finit donc par la tuer, mais même si une personne meurt, le lien qu’on a avec ne disparaît pas et Pierrot s’est donc suicidé.
L’amour est une (mot illisible) très compliquée : c’est peut-être beau, mais ça peut détruire. L’amour peut te faire faire des choses sans réfléchir et parfois, pour finir, on le regrette. Il faut toujours protéger son cœur.
Ce film représente l’injustice relationnelle avec diverses histoires d’amour qui ne durent jamais réellement, mais qui, tout de même, sont belles à raconter.
Pierrot était un peu embêtant, à mon avis, avec son obsession de l’écriture et des livres en laissant de côté Marianne qui, elle, voulait seulement rester avec lui et qu’au final elle meurt à cause de l’homme qu’elle a aimé.
Ferdinand et Marianne s’aimaient peut-être trop fort que pour bien s’aimer. Ils n’étaient peut-être pas forcément faits pour être ensemble dans cette vie.
Leur histoire d’amour a beaucoup trop de folie à mon goût et ça ne m’a pas fait « rêver ». J’ai aussi trouvé que ce film est un peu trop tiré par les cheveux. « L’amour apporte la haine. »
L’amour des deux personnages est compliqué, mais à la fois fort. Je n’ai pas toujours eu l’impression qu’ils étaient sur la même longueur d’onde. La fille était surtout là pour voyager, vivre, s’amuser alors que Pierrot, lui, se contentait de ce qu’il avait. J’ai aimé cette partie-là où on voyait deux différents s’attirer. Malheureusement cette fin de film ne m’a pas plu.
Ce film nous présente une histoire d’amour folle qui ne peut que finir mal.

Questions philosophiques

Je me suis notamment demandé : « est-ce que ne pas obéir aux lois en vaut la peine ? »
Ferdinand agit en fonction des autres, mais pas en fonction de ce qu’il veut vraiment.

Romantique… tragique

Je pense qu’effectivement c’est un film romantique, car c’est l’histoire cliché d’un couple qui part à l’aventure en vivant au jour le jour, sans lendemain sûr, mais il est à la fois tragique, car le but premier des personnages principaux était de s’enfuir ensemble et malheureusement pour eux ils ont fui là où personne ne pourra les rattraper, ils ont franchi une barrière infranchissable, celle de la mort. Mais d’un autre côté, le but est atteint : ils sont ensemble ÉTERNELLEMENT.
J’ai aussi beaucoup aimé la fin que j’ai trouvé très satisfaisante. Ce que je qualifierai de « crime passionnel » montre autant la folie de cet homme et de ses sentiments incontrôlés : sous son air calme, on découvre une impulsivité à la fin et même au début quand il quitte sa femme pour partir avec Marianne.

Moralité

J’ai été choquée aussi par le « suicide » de Ferdinand et j’ai ensuite compris que j’étais indifférente, car ils avaient tous deux cherché quelque part leur mort tout au long du film, de leur histoire, en blessant, tuant des gens, innocents ou non…
Pour moi, ce film fait ressortir une leçon de vie : la leçon est, pour moi, qu’il ne faut jamais laisser ses proches pour aller voir ailleurs, car nos proches, ce sont ceux qui seront toujours là pour nous et ça serait vraiment bête de ne plus avoir personne, car on est parti voir ailleurs comme l’homme dans le film quand la femme avec qui il a trompé son épouse le largue et part en bateau.
Ils ont eu l’idée de jeter la voiture dans l’eau, ce qui montre que l’on doit peut-être vivre au jour le jour.
Ce qui prouve qu’il vaut mieux avoir une vie paisible que risquée, mais si on a une vie paisible, est-ce qu’on ne s’ennuierait pas ? Personnellement, je pense que « oui », car ça serait tout le temps la même chose, ça serait monotone. Donc, grâce ou à cause de son romantisme (pouvoir tout arrêter pour suivre une personne), il est parti avec son amie d’enfance pour vivre sa vie comme il voulait. Il a écrit plusieurs livres et a vécu au jour le jour, mais ça a causé sa perte.
Par contre, j’ai ressenti un peu de haine envers Ferdinand d’avoir laissé sa femme et ses enfants seuls. Je trouve ça lâche. (…) La fin du film m’a montré qu’il fallait bien réfléchir avant de se lancer dans quelque chose, si c’est pour, au final, le regretter.

La Vie

La seule scène du film dont je me souviens à peu près est le moment où l’on peut apercevoir la fameuse Marianne sur la plage criant à répétition « Qu’est-ce que j’peux faire ? j’sais pas quoi faire », car il y a quelqu’un dans mon entourage qui a souvent besoin de bouger et de faire des choses sinon elle se sent mal.
Au début, le film m’a rendu joyeux. Un homme cultivé qui avait épousé une femme riche, mais ne se plaisait pas dans le « personnage » que la société lui faisait jouer et ressentait une lassitude de cette vie monotone. (…) Réfléchir sur le pourquoi. Il avait les moyens de partir en Italie, mais cherche à chaque fois de saboter son voyage. M’a mené à la conclusion qu’il ne voulait pas survivre, mais vivre, s’amuser et rire et ne pas exister dans la crainte et l’ennui, mais dans la joie et ne pas se préoccuper du lendemain et m’a apporté une déception quand il décide de se suicider au nom de l’amour.
Le film nous enseigne une réelle leçon de vie : « Fais et on te fera. »

Rien

Pourquoi Ferdinand s’est-il suicidé ? Pourquoi a-t-il regretté de se suicider à la fin ?
Le passage que je retiens, c’est quand, après avoir brûlé la voiture, ils vont dans le champ. Je le retiens, car c’est 2-3 minutes pour rien.
La mort du personnage principal est comme le reste du film, vide. Je ne vois pas en quoi ce film parle de la vie ou de l’existence. À part que, pour le réalisateur, apparemment, la vie et l’existence n’est qu’une vaste blague, à en juger par la fin.

Un vote a été réalisé, en classe : les élèves choisissaient trois citations. Résultat :