La loi : analysons un extrait du règlement de notre école… (2020-2021) – Mon cours de Religion Catholique / Philosophie et Citoyenneté

Nul n’est censé ignorer la loi… cela signifie que personne, quand il est jugé pour une infraction, un délit ou un crime, ne peut se défendre en disant : « Je ne savais pas que c’était interdit. » Un citoyen devra donc bien connaître les articles de lois qui le concernent.

Étudions alors un extrait du règlement de notre école qui concerne la tenue vestimentaire des élèves.

Avec une première question simple : à votre avis pourquoi de telles règles ? Cherchons des propositions de réponses et dans le texte même du règlement et dans le contexte (l’histoire de l’école, la tradition, le contexte social, etc.). En passant en revue tous ceux et toutes celles qui sont favorables à ces règles : quelles sont leurs raisons ?

Ne débattons pas déjà, ne jugeons pas, ne donnons pas tout de suite notre opinion sur la question.

Regarder (voir) avant de juger !

Extrait du règlement :

» L’uniforme n’est plus exigé des élèves, mais une tenue simple et distinguée témoigne de leur bonne éducation.

Précisions (non exhaustives) :

Pour les jeunes filles :

Tenue décente et non-provocante (jupe maximum 10 cm au-dessus du genou), pas d’épaules ni de ventre dénudés, décolleté discret, pas de pantalon troué.

Pas de piercings autres que des boucles d’oreilles discrètes.

Maquillage discret, colorations de fantaisie interdites.

Pour les garçons :

Pas de négligé, ni de débraillé, pas de pantalon troué. Le bermuda est seulement autorisé au 1er degré. Pour le 2ème et 3ème degré, le pantacourt (pantalon ¾) est accepté.

En cas de fortes chaleurs (plus de 29 ° degrés à l’ombre) le port du bermuda (couleur unie et sans motif) sera autorisé pour les élèves des 2ème et 3ème degrés.

Pas de piercings.

Colorations et coupes de fantaisie interdites.

Pour les garçons et les filles :

Le port de tout couvre-chef est interdit à l’intérieur des bâtiments et aux cours d’éducation physique.

Le port des pantalons « taille basse », les signes d’appartenance à un groupe (pentacles, croix sataniques…) sont interdits.

En cas de non-respect des règles vestimentaires citées ci-dessus, un rappel à l’ordre écrit sera noté dans le journal de classe. En cas de récidive, un éducateur prendra contact téléphoniquement avec les parents et l’élève ne sera pas accepté au cours. »

Les propositions des élèves (septembre 2020)

Éviter les extrêmes.
Préparer à la vie au travail.
Empêcher certains de s’exprimer.
Apprendre à être un citoyen qui respecte des règles.
Empêcher de se faire remarquer.
Éviter la moquerie (pour les garçons).
Éviter la provocation chez les filles, et les problèmes en conséquence.
Héritage catholique de l’école : valeur de la pudeur ; désexualisation des élèves mineurs.
Réputation de l’établissement : « l’excellence » des cours de l’Institut se retrouve dans son image extérieure.
Appartenance à une certaine classe sociale.
Éviter une quelconque décadence
Á cause du grand nombre de personnes.
Nous sommes là pour apprendre et non pour montrer notre garde-robe.
Éviter des débordements.
C’est du respect : on est à l’école pas au camping.
Piercing et boucles d’oreille : pour des raisons de sécurité.
Signe d’appartenance à un groupe : pour garder une bonne image de l’école.
Pour éviter la discrimination et les moqueries.
Image de notre école : il est voulu que les élèves renvoient cette image d’ordre et d’acceptation des codes de la bonne société.
Héritage catholique : cette religion a un effroi de la nudité quelconque (prêtres et sœurs sont toujours couverts jusqu’au cou).
Site privé : les propriétaires décrètent leurs règles à ceux à qui ils laissent l’accès à leur propriété.
Elles sont si strictes parce que certains n’ont pas de limite. Pour mettre une limite, sinon il y aurait de l’excès.
Pour ne pas provoquer les regards.
Pour que les personnes extérieures à l’école se disent : « c’est professionnel. »
Le naturel sur une personne leur paraît plus important que des fantaisies.
Pour qu’on soit tous égaux.
Pour ne pas provoquer le sexe opposé.
L’école est un lieu d’apprentissage et non de divertissement.
Couvre-chef : question de politesse, de bonnes manières.
Pour ne pas qu’une fille se fasse violer dans l’établissement.
Pour ne pas avoir trop de liberté.
Une tenue « provocante » pourrait apparemment distraire certaines personnes.
Une école de sœurs : voir le moins de peau possible.
Selon les dires de certains, les épaules sont une tentation.
Pour ne pas distraire les garçons.
Ne pas permettre aux jeunes d’exprimer qui ils sont : uniformité. Empêcher un jeune de se démarquer.
Valeurs conservatrices d’une école catholique.
Donner une bonne image à l’élève et à l’école.
Pour éviter de retomber dans l’uniforme scolaire.
Règles écrites pour nous protéger, mais aussi pour nous faire mieux voir. Une fille de dix-sept ans est déjà presqu’adulte. Elle a donc le droit de s’habiller comme elle le souhaite, mais à l’extérieur de l’école (en soirée). À ce moment-là, une jupe courte n’est pas un problème (sauf si elle a peur de se faire violer). Lorsqu’elle est dans l’enceinte de l’école, une jupe plus longue est mieux car elle permet aux autres (garçons en chaleur) de se concentrer sur leurs cours.
Trop maquillé : mauvais pour la peau.
Pas négligé, ni débraillé, car on n’arrive pas au travail comme un clochard.
Je sais que dans une église on ne peut pas avoir les épaules découvertes. Dans une école catholique, c’est sûrement pour cela.
Une certaine éthique de l’école : ne pas avoir de négligés (barakis).
Pantalon taille-basse : question de respect, pas besoin de voir les fesses.
Signes d’appartenance à un groupe : limiter le harcèlement, éviter le chaos.
Couvre-chef en intérieur : comme les épaules nues, c’est interdit dans une église. Et donc idem dans une école catholique. Vieille tradition de respect.
Jupe, décolleté, ventre, épaules… cela limite les réflexions ou les agissements de certains garçons.
Cela nous apprend aussi à vivre en société et à nous faire grandir (devenir responsable).
L’homme a du mal avec les différences. Par exemple, une personne gothique pourrait être mal jugée, harcelée.
Pour nous empêcher de revendiquer des causes que l’on soutient, notre appartenance à un groupe, …
Car on est resté à la « vieille école ».
Afin d’éviter toutes disputes si l’on porte un vêtement qui appartient à un groupe dont on ne fait pas partie.
Pour ne pas avoir de styles différents. Être tous pareils.
Afin qu’il y ait une « structure ».
On vit dans une société organisée.
Parce que notre école a mis ces règles depuis sa création. Donc pourquoi les changer ?
Notre école veut être une école respectable.
Égalité : pour que tout le monde vienne habillé plus ou moins pareillement.
Pour ne pas voir de différences, de jugements.
Même si on dit « l’habit ne fait pas le moine », en un sens, si.
Protéger du regard des gens. L’école veut montrer son autorité, sa puissance, aux élèves.
C’est censé être un témoin de bonne éducation.
Selon certains, c’est une façon de protéger les filles.
Parce qu’un jour quelqu’un a exagéré.
Pour garder dans les « cases » de la société.
Pour que chacun se sente à sa place et soit à-peu-près quelque chose d’identique.
Ne pas créer des différences, donc des clans.
Garder la confiance en soi car si des personnes mieux formées montrent certaines parties de leurs corps, cela peut faire apparaitre une sorte de dépression chez les personnes moins « belles » et donc en arriver à des actes graves.
Si un professeur entre dans une classe et retrouve ses élèves « peu habillés » ou que l’on voit leur culotte ou leur nombril, ce n’est pas correct vis-à-vis du professeur qui, lui, vient, habillé correctement.
Le règlement est aussi là pour garder le « caractère » de l’école.
Couvre-chef interdit : cela peut faire penser à la délinquance.
La culture peut aussi faire que nous ne nous habillions pas tous pareil. Donc comme ça tout le monde est respecté et respecte.
Parce qu’avant, une femme ne pouvait pas faire ce qu’elle voulait.
Une personne bien habillée sera mieux embauchée qu’une personne qui se fiche de soi-même.
L’école a une bonne réputation et je pense que, s’ils laissent un peu trop de liberté, l’école va être comparée à d’autres établissements. Les élèves reflètent l’apparence de l’école.