UAA6 / UAA0 : une pièce de Molière – extraits de travaux

  1. Quand je lisais la pièce, je n’étais pas concentré, je n’y arrivais pas.
  2. Je ne l’aimais pas. Je la trouvais longue et pesante. Il y a beaucoup de personnages dans cette pièce et les retenir pour savoir qui dit quoi et qui fait quoi est assez difficile et défavorise beaucoup sa compréhension.
  3. Lorsque j’ai commencé à lire, je ne m’attendais pas à aimer l’histoire. En fait le résumé ne m’attirait pas trop, donc ça a été une bonne surprise, à tel point que, même s’il ne fallait lire que l’acte I et II, j’ai continué ma lecture. J’ai aimé imaginer les personnages, les décors, les vêtements, mais aussi leurs voix. Je voyais les ballets et j’entendais les musiques. Je me suis vraiment évadée.
  4. Je me suis tout de même fort interrogée : ne voyait-il vraiment pas que Dorante profitait de lui ? ou faisait-il semblant de rien ? Aimait-il vraiment Dorimène ou l’appréciait-il simplement parce qu’elle faisait partie de la haute société ?
  5. Je me demande : pourquoi les humains sont-ils tous obsédés par une chose en particulier ? Je voudrais être dans la tête de M. Jourdain pour pouvoir comprendre ses réelles motivations. Au début de la pièce, je trouvais la volonté de M. Jourdain admirable, mais par la suite, cela m’a vite ennuyé. Son rôle, un peu ridicule, était marrant au départ, mais il a fini par être lassant au final. (…) Ce que je retiens au final, c’est que nous n’obtiendrons pas tous ce que nous désirons. Notre chemin est déjà tracé et la fin de celui-ci ne changera jamais. Même avec les plus grands efforts du monde.
  6. Très vite, dans la première dispute, j’ai commencé à comprendre le personnage du Misanthrope : Alceste n’a qu’un seul point de vue et ne se remet pas en question malgré le fait qu’il réfléchit sur tout. Je me suis surtout penché sur la relation avec Célimène. À la fois, il ne la supporte pas, mais, en même temps, il ne la laisse pas et reste près d’elle. J’ai réfléchi pendant de longues heures sur chaque passage pour finalement, sans m’en rendre compte, m’attacher à eux. (…) On ne sait jamais si Alceste est le héros de l’humanité ou juste le con.
  7. J’ai d’abord imaginé M. Jourdain comme quelqu’un de gentil, mais, plus la lecture continuait, plus je l’imaginais comme méchant et, au final, peut-être pas si bête que ça. (…) Pour moi, M. Jourdain entreprend un projet irréalisable. Je me suis rendu compte que j’avais beaucoup de points communs avec Jourdain.
  8. Je me suis aussi reconnu dans le personnage de Philinthe, dans certaines de ses actions : quand il pousse Alceste à se rapprocher de la société ou encore quand il veut arranger les choses entre les personnages.
  9. Je vois aussi qu’une phrase dite par Philinthe m’a touchée : « Et c’est une folie, à nulle autre, seconde, / De vouloir se mêler de corriger le monde. » Ce ne sont pas des paroles dites en l’air. (…) La dernière chose choquante, dans cette histoire, est la façon dont Alceste a ouvert son cœur à Célimène et dont elle l’a rejeté. Alceste est peut-être un peu difficile, il ne supporte pas le système dans lequel il vit et ne voit dans le « beau monde » qu’il fréquente qu’hypocrisie, trahison et fourberie, mais Célimène, à qui il a ouvert son cœur, l’a trompé. (…) Alors, il l’aime, mais à quoi bon aimer quand nous ne savons pas pardonner ? (…) Du point de vue de l’auteur, la pièce peut être encourageante, mais aussi désespérante.
  10. Mais, au fond, M. Jourdain aime-t-il vraiment ce qu’il fait ?
  11. Certains passages m’ont gêné.. Enfin, j’étais gêné pour M. Jourdain, comme celui où il se fait avoir par Covielle et Cléante ou quand il apprend l’alphabet et pense que c’est une chose extraordinaire alors que c’est normal.
  12. Cette pièce (Le Bourgeois Gentilhomme), je la trouve très étrange, je ne comprends pas le but ou l’intention s’il y en a une.
  13. Néanmoins, j’ai beaucoup apprécié que, dans cette pièce, les femmes ont beaucoup plus de jugeote et voient clair dans le jeu des gentilshommes. Je trouve que cette œuvre a bien su faire ressortir les défauts de l’être humain comme l’orgueil, la vanité, le souci des apparences, la jalousie et le mensonge tout en restant sur le ton de l’humour, ce que je trouve passionnant.
  14. Ça me rappelle le monde d’aujourd’hui où personne n’est content de ce qu’il a, où tout le monde veut toujours avoir plus que ce qu’il a déjà.
  15. Ce qui m’a aussi plu, c’est que, dès que j’ai commencé ma lecture, plein d’images me sont venues à l’esprit comme si j’étais dedans.
  16. Une chose m’a vraiment marqué, car il est impossible de ne pas distinguer la division entre la noblesse et la bourgeoisie.
  17. Comme quoi l’argent ne peut pas acheter « la classe ».
  18. Alceste, dans cette pièce, est une personne avec laquelle il est difficile de s’identifier.
  19. Jourdain est un humain puéril et infantile, ce qui ne l’empêche pas d’être drôle. (…) C’est un homme qui veut monter les échelons de l’échelle sociale, mais il se met des plafonds de verre, seul, à cause de sa bêtise et de son obsession à vouloir se sentir supérieur.
  20. Je trouvais que l’humour était assez lourd.
  21. Et ce que Cléonte a mis en scène pour épouser Lucile est plutôt mignon.
  22. Peut-être que le véritable sujet de la pièce est l’état d’âme d’Alceste. Il déteste les humains, mais son ami est « l’ami des humains ». Il aime Célimène, mais elle a des amants. Il a besoin de vérité. Il cherche l’équilibre entre corps et âme.
  23. Au final, j’aime bien cette fin du Bourgeois Gentilhomme, car ça montre la bêtise de l’homme sur les choses superficielles.
  24. Jourdain ne devient pas noble. Dans un sens, je trouve que c’est bien fait pour lui, car il se prend une « claque ».
  25. Mais mes sentiments se contredisent en même temps, car je me dis que M. Jourdain mérite une femme qui l’aime et qu’il va être heureux peut-être plus tard.
  26. Jourdain n’a fait que se donner un genre, du paraître, du semblant pour plaire à autrui et rentrer dans les cases. Il en est allé jusqu’à, limite, gâcher l’amour d’un homme et de sa fille, pour son image, il en a oublié d’où il venait, il s’est perdu dans son paraître.

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